Particuliers, entreprises et collectivités, un plan de relance pour tous
Face à la crise économique engendrée par l’épidémie de Covid-19, le Gouvernement se mobilise. Quels sont les contours du plan de relance ? Quelles sont les mesures mises en place pour les particuliers, les professionnels et les collectivités locales (communes, départements, régions) ? Décryptage.
France Relance : bâtir la France de demain
En complément des mesures d’urgence mises en place dès les premiers jours de la crise et qui se prolongent pour les secteurs durablement impactés par les restrictions sanitaires, le Gouvernement déploie un plan de relance exceptionnel de 100 milliards d’euros, dont 40 milliards d’euros de contributions européennes. Son objectif ? Redresser rapidement et durablement l’économie française à travers trois volets prioritaires : la transition écologique, la compétitivité des entreprises, la cohésion sociale et territoriale. Conçu comme un accélérateur de résilience économique, France Relance fait le pari d’une France renforcée par la crise d’ici 2030 : plus durable, plus solidaire et plus compétitive, avec une priorité absolue, l’emploi, en particulier des jeunes. Piloté au niveau national, il bénéficie d’une coordination étroite avec l’ensemble des acteurs publics nationaux et territoriaux : les parlementaires, les élus de toutes les collectivités locales, les opérateurs et établissements publics, les fédérations professionnelles. Des mesures sont d’ores et déjà au service des Français pour accompagner tout un chacun à son échelle, sur son territoire.
Les chiffres clés régionalisés
au 31 décembre 2020
Les 3 volets du plan de relance
Écologie
30 milliards d’euros
Objectifs : accélérer la transition énergétique, favoriser une croissance durable et devenir la première grande économie décarbonée européenne
Moyens : produire et consommer de manière plus responsable, économiser nos ressources naturelles, émettre moins de CO2 et protéger la biodiversité.
Compétitivité
34 milliards d’euros
Objectifs : accroître la résilience économique et l’indépendance technologique avec nos partenaires européens, développer l’activité et créer de l’emploi de façon durable.
Moyens : préserver
les savoir-faire français, développer des sites de production industrielle, soutenir l’innovation et accélérer la transformation numérique.
Cohésion
36 milliards d’euros
Objectifs : éviter la hausse des inégalités, sauvegarder l’emploi, accompagner les personnes précaires et encourager la solidarité.
Moyens : investir pour la santé et les collectivités territoriales, faciliter la formation, l’insertion, l’embauche ou la reconversion des jeunes et des travailleurs vulnérables vers les secteurs porteurs.
Accélérer la transition écologique
Pour des lendemains plus verts, France Relance s’engage à tous les niveaux. Comment ? En soutenant les mobilités vertes pour les particuliers comme pour les professionnels. Grâce au bonus écologique et à la prime à la conversion cumulables, les véhicules propres deviennent plus accessibles, et même plus simples à utiliser avec les bornes de recharge ultra-rapides bientôt déployées sur les axes routiers nationaux.
Autre objectif stratégique, la rénovation énergétique : afin de consommer moins d’énergie, et mieux, le dispositif MaPrimeRénov’ est étendu à tous les ménages ainsi qu’aux copropriétés et aux propriétaires bailleurs, facilitant un investissement qui génère des économies et améliore le confort de vie. Des aides financières spécifiques s’adressent aux TPE/PME pour la rénovation de leurs locaux et un programme historique de rénovation des bâtiments publics a été lancé. Une transition qui se concrétise jusque dans les exploitations agricoles, accompagnées vers une production plus durable par un crédit d’impôt spécifique ou l’octroi d’une prime à la conversion des agroéquipements.
Soutenir la compétitivité
au cœur des territoires
Afin de rebondir rapidement et durablement, la France accompagne ses entreprises sur leurs territoires, de l’industrie aux commerces, avec une attention particulière aux TPE/PME et ETI. Toutes bénéficient déjà de la baisse des impôts de production, une mesure pérenne qui permettra à long terme d’alléger leurs charges et de renforcer leur compétitivité. Les entreprises industrielles s’appuient sur des aides aux projets de modernisation dans les secteurs aéronautiques et automobiles et des aides au développement industriel réparties en deux volets, l’un national sur cinq secteurs stratégiques, l’autre territorial sur tous les secteurs, pour explorer de nouveaux marchés ou (re)développer une activité en France.
Même principe avec l’accélération de la transformation numérique, moteur de progrès et de compétitivité capital : le dispositif France Num accompagne les TPE/PME dans le développement de leur activité grâce au numérique. Des diagnostics gratuits, subventions et formations visent à répondre aux besoins de chaque professionnel. Le Plan France Très Haut Débit, aspirant à déployer la fibre optique partout en France d’ici 2025, a aussi permis à des exploitations isolées de simplifier leurs démarches et d’atteindre de nouvelles cibles. Une volonté de transformation qui passe également par la préservation des emplois en recherche et développement, via la prise en charge par l’État de la rémunération de personnels R&D, jeunes diplômés ou jeunes docteurs embauchés.
Maintenir l’emploi et faciliter la formation
Le but est simple : permettre à toutes celles et ceux qui en ont besoin, jeunes, demandeurs d’emploi ou travailleurs précaires, d’accéder à l’emploi ou de bénéficier d’une formation. Dans le cadre du plan
« 1 jeune, 1 solution », l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans en CDI, CDD de plus de 3 mois, contrat d’apprentissage ou de professionnalisation a d’ores et déjà permis à de nombreux employeurs de recevoir une prime allant jusqu’à 8000 € pour intégrer de nouveaux talents. Il en va de même pour le recrutement d’un jeune intéressé par les enjeux de transition énergétique et écologique grâce à l’Aide Volontariat Territorial en Entreprise Vert. Quant au dispositif « Emploi Franc + », il permet de bénéficier d’aides financières pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans résident d’un quartier prioritaire de la politique de la ville, dans lesquels l’accès à l’emploi s’avère souvent plus difficile.
Accompagner les salariés et les entreprises confrontés aux mutations économiques actuelles est une nécessité tout aussi prioritaire. La solution ? Le dispositif Transitions collectives ou « Transco », coconstruit avec les partenaires sociaux pour favoriser la mobilité professionnelle et la reconversion vers des métiers porteurs d’un même territoire. Les salariés dont l’emploi est fragilisé bénéficient ainsi d’un parcours de reconversion sécurisé initié par leur employeur, dans leur bassin de vie et sans période de chômage. En fonction de la taille de l’entreprise, l’État prend en charge tout ou partie de leur rémunération et de leur formation.
> Retrouvez toutes les mesures sur planderelance.gouv.fr <
MaPrimeRénov’ par Safia, 34 ans, directrice commerciale à Strasbourg
Mère célibataire concernée, Safia s’inquiétait autant de l’impact écologique de sa consommation que du montant de ses factures de chauffage. L’ennui ? Le changement d’installation restait coûteux et les revenus moyens de Safia la rendaient inéligible aux aides financières. Grâce au renforcement de MaPrimeRénov’ sans conditions de revenus, elle a enfin pu investir dans une chaudière à Très Haute Performance Énergétique !
« J’ai enfin changé mon vieux chauffage »
Comment ça marche : Grâce à l’outil en ligne Simul'Aides, Safia a pu estimer précisément le montant des aides auxquelles elle avait droit. Elle a fait réaliser un devis par un professionnel RGE et déposé sa demande sur maprimerenov.gouv.fr et attendu la confirmation pour lancer les travaux !
Le bonus écologique vu par Nathan, 29 ans, Lyon
Jeune papa d’une petite fille de 5 mois, Nathan est soucieux de la qualité de l’air et sensible à la protection de l’environnement. Il souhaitait acquérir un véhicule « propre », un défi avec son salaire et l’emprunt à rembourser pour l’achat de sa maison. Le bonus écologique était une opportunité, Nathan l’a saisie ! Il est désormais l’heureux propriétaire d’un véhicule neuf non polluant.
« J’ai pu acheter un véhicule neuf non polluant »
Comment ça marche : En choisissant d’acheter une voiture électrique de moins de 45 000 €, Nathan s’est vu attribuer un bonus écologique de 7000 € sans aucune démarche, puisque son concessionnaire prenait en charge l’avance du bonus. Il aurait également pu obtenir une aide s’il avait choisi la location avec option d’achat, un véhicule à hydrogène, hybride rechargeable ou électrique d’occasion, à moteur deux ou trois roues… voire effectuer lui-même sa demande de bonus sur primealaconversion.gouv.fr !
Grâce au prêt étudiant garanti par l’État, Lucie, 19 ans, étudie en école d’ingénieur à Laval.
Passionnée par l’informatique depuis l’enfance, Lucie a cru devoir renoncer lorsque la crise sanitaire a impacté les revenus de ses parents en même temps que son job étudiant. Grâce aux mesures prises dès l’été par le Gouvernement et renforcées par le plan France Relance, elle a pourtant pu bénéficier d’un prêt étudiant garanti par l’État, sans preuve de revenus ni caution d’un proche.
« Les démarches ont été simples et j’ai pu étudier ce qui me plaît vraiment »
Comment ça marche : En amont de sa rentrée, Lucie a simplement déposé sa demande auprès d’une banque partenaire de Bpifrance : le nombre de prêts étudiants garantis par l’État devrait être multiplié par plus de cinq en 2021 pour les étudiants de 18 à 28 ans, de nationalité française ou ressortissants de l’Union européenne, pour le financement d’un diplôme de l’enseignement supérieur français.
Le cumul du bonus écologique et de la prime à la conversion selon Jules, 27 ans, Grenoble
Jeune marié et propriétaire depuis peu, Jules conduisait toujours la vieille voiture d’occasion offerte par ses parents durant ses études, attendant de pouvoir investir dans un véhicule moins polluant. L’occasion s’est présentée avec le renforcement des mesures d’encouragement dans le cadre du plan France Relance : en cumulant bonus écologique pour l’achat de sa nouvelle voiture et prime à la conversion pour la mise au rebut de l’ancienne, Jules est passé au vert.
« J’ai dit adieu à ma vieille voiture »
Comment ça marche : Jules a testé son éligibilité sur primealaconversion.gouv.fr pour vérifier que sa voiture diesel, immatriculée en 2010, était concernée par la prime à la conversion. Il a découvert qu’en plus de la prime de 2500 €, il était éligible au bonus écologique, et a ainsi bénéficié d’une aide de 7000 € cumulable pour acheter une voiture électrique neuve directement auprès de son concessionnaire !
Alix, 26 ans, serveuse en chômage partiel à Tarbes, a entamé son projet de transition professionnelle pour devenir comptable alors qu’elle était placée en activité partielle.
Elle y pensait déjà, la crise sanitaire l’y a poussée. Placée en activité partielle dès le premier confinement, Alix a pris le temps de réfléchir au sens qu’elle souhaitait donner à son métier. Accompagnée par un conseiller en évolution professionnelle, elle a déposé son dossier, obtenu son financement et entamé sa formation de comptable.
« Les circonstances ont accéléré ma reconversion »
Comment ça marche : Alix a contacté l’association Transition Pro agréée de son lieu de résidence. Elle a ensuite déposé un dossier qui a été accepté ! Depuis, elle bénéficie d’un droit à congé pendant la durée de sa formation et conserve sa rémunération. Elle n’est plus placée en activité partielle.
Damien, 53 ans, gérant d’une entreprise textile près de Calais, a bénéficié du fonds de soutien l’investissement industriel dans les territoires pour se moderniser.
« Sans la prime du gouvernement, je n’aurais pas sauté le pas »
Martine, 47 ans, maraîchère à Mâcon, a pu recruter pour passer son exploitation au bio.
« Sans la prime du gouvernement, je n’aurais pas sauté le pas »
Olivier, 56 ans, directeur général d’une biscuiterie à Brest, a pu se lancer à la recherche de nouveaux marchés étrangers grâce au Chèque Relance Export.
« De nouvelles opportunités s’ouvrent à nous »
Lynne, 38 ans, gérante d’une parfumerie artisanale à Grasse, a pu accélérer sa numérisation en recrutant grâce au dispositif « Emploi Franc + ».
« Je n’y serais pas parvenue seule ! »
Luc, 42 ans, libraire à Pessac, a bénéficié des aides France Num pour accélérer sa numérisation.
« J’ai découvert un autre marché ! »
- 44 736 bonus écologiques et primes à la conversion versés
- 134 projets industriels soutenus par l’État
- 23 972 contrats d’apprentissage ayant bénéficié de l’aide exceptionnelle
- 30 602 bonus écologiques et primes à la conversion versés
- 97 projets industriels soutenus par l’État
- 24 246 contrats d’apprentissage ayant bénéficié de l’aide exceptionnelle
- 33 751 bonus écologiques et primes à la conversion versés
- 144 projets industriels soutenus par l’État
- 25 128 contrats d’apprentissage ayant bénéficié de l’aide exceptionnelle
- 26 254 bonus écologiques et primes à la conversion versés
- 30 projets industriels soutenus par l’État
- 13 321 contrats d’apprentissage ayant bénéficié de l’aide exceptionnelle
- 45 415 bonus écologiques et primes à la conversion versés
- 65 projets industriels soutenus par l’État
- 25 297 contrats d’apprentissage ayant bénéficié de l’aide exceptionnelle